Forêt amazonienne - Le bruit du silence

C'est dans la réserve de Cuyabeno en amazonie équatorienne, proche de la frontière colombienne, que mes premiers émois en amazonie eurent lieu. Cette immense réserve naturelle regorge de centaines d'espèces d'oiseaux, de mammifères, reptiles et amphibiens en tous genres... Nos premières investigations en pirogue à travers les méandres des petits cours d'eau venant alimenter le rio cuyabeno sont une véritable immersion au coeur de la forêt silencieuse. très vite, notre silence, nous laisse apprécier l'incroyable ronronnement de la forêt. Oiseaux, insectes, mammifères produisent leur concert continuel.

 

Rio cuyabeno - Amazonie Equateur

voyage_photo_amazonie_equateur©stephaneleroy-photographe-E61R9009.jpg

Après quelques instants les premiers individus se dévoilent, les feuilles bruissent, des silhouettes s'animent...

Une troupe de singes écureuils (Saimiri sciureus) en quête de nourriture déambulent dans la canopée. Certains approchent à quelques mètres de notre embarcation immobile. Leur agilité déconcertante nous laisse sans voix, ils avancent rapidement, je déclenche doucement et avec parcimonie afin de ne pas les inquiéter et les laisser paisiblement évoluer autour de nous.

Singes écureuil - Réserve de Cuyabeno

Plus loin, après une longue percée à travers la végétation, un anaconda (Eunectes) lové sur un énorme tronc d'arbre attire notre attention. Il est difficile d'évaluer sa taille (environ 3 mètres). Cette première journée de navigation nous permet de découvrir et d'observer différentes espèces de martin-pêcheur, toucan et autres oiseaux emblématiques.

 

Anaconda - Réserve de Cuyabeno

En haut des arbres gigantesques bordant les rives du fleuve Cuyabeno, nous apercevons une troupe de singes laineux (Lagothrix). Leurs sauts d'arbres en arbres, méritent le respect. Certains sauts de plusieurs dizaines de mètres nous laissent de marbre.

 

Lagothrix, singe laineux - Réserve de Cuyabeno

Ce fût également l'occasion d'observer plusieurs espèces de paresseux. Le paresseux à deux doigts (Choloepus didactylus) et le paresseux à trois doigts (Bradypus tridactylus) perchés à la cime des arbres, ils restent très difficiles à observer. Même chose pour les aras rouges (Ara macao), on les entend venir de loin, leurs cris percent la forêt annonçant leur passage, on peut les apercevoir au loin survolant la canopée et suivre leur silhouette à travers la végétation.